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- Gaëlle, 27 ans, jardinière depuis 15 mois : « Etre ici me permet de travailler après un souci de santé et une période d’inactivité. Car je pense qu’on a besoin de travailler. Cela me permet aussi un contact avec la terre, c’est apaisant. Je suis originaire de la campagne. Mon père est agriculteur mais à l’adolescence, on s’éloigne toujours de sa famille. Ici, ce qui est bien, c’est qu’on peut apprécier les choses, voir évoluer les légumes. Nous sommes tous d’horizons différents, c’est intéressant aussi. J’entends beaucoup de choses négatives sur l’insertion : des stéréotypes. Cela dépend de ce qu’on fait de ce temps d’insertion. Certains n’en feront rien. D’autres s’en serviront pour trouver un emploi et/ou régler des problèmes personnels. Deux ans, c’est long et c’est court. »
- Gwendoline, 22 ans, jardinière depuis 2 ans : « Ici, j’ai eu des responsabilités rapidement, celles de la serre à semis. Cela m’a conforté de voir que je pouvais expliquer aux gens voire diriger quelques personnes. Le Jardin, c’est une stabilité. Cela me permet d’être posée, de faire le vide dans ma tête et abstraction de mes soucis pour envisager la suite et trouver un travail. »
- Jean-Marc, 38 ans, jardinier 10 mois au jardin: « Cela m’a laissé le temps de me retaper correctement, de reprendre contact avec l’activité et de préparer mon projet : je vais bientôt m’installer comme exploitant agricole bio. »
- Laurent, 30 ans, jardinier de juin 2009 à mai 2010 : « Je suis resté au Jardin de Cocagne à peine un an. Quand j’y suis entré, je sortais de détention. J’ai passé un entretien d’embauche et j’ai commencé à y travailler dans le cadre d’une liberté conditionnelle. C’était une première approche pour retrouver le monde du travail : se lever le matin, être en équipe, avoir des responsabilités… Le maraîchage bio, à la base, cela ne m’intéressait pas trop. J’ai pourtant appris plein de choses : les plantations, les saisons… et cela m’a plu. Ce fut vraiment un bon passage, un lieu où j’ai pu me poser et où on m’aidait. Sans cette structure adaptée, je n’aurais pas pu rebondir et reprendre les habitudes de la vie quotidienne. Je ne trouve pas forcément les mots mais je me suis senti bien là-bas. On m’a bien accueilli et aidé à reprendre confiance en moi, à aller de l’avant. J’aurais pu y rester deux ans mais, très vite, je me suis senti en capacité d’intégrer une entreprise classique. On me l’a dit aussi. J’ai trouvé un travail en CDI dans la restauration. »